Très cher-e-s Ami-e-s,
La prévalence des consommations de substances psychoactives (tabac, alcool, drogues, médicaments psychotropes) est plus élevée en prison qu’en population générale.
D’après une enquête réalisée à Lyon Corbas et publiée en 2017, il est estimé que 60 % des consommateurs en détention de produits illicites autres que le cannabis utilisent le sniff pour consommer, et que 30 % utilisent l’injection.
Malgré ses constats bien connus de tous les professionnels de terrain, il est toujours impossible de faire admettre à la direction de l’administration pénitentiaire le bien-fondé de l’application de la politique de réduction des risques pour les personnes détenues et l’on revient sans cesse sur la phrase de la loi du 26 janvier 2016 qui dit que la politique de RDR s’applique aux personnes détenues “selon des modalités adaptées au milieu carcéral”.
Le ministère de la Santé a informé les associations de professionnels de santé de l’imminence de la parution des décrets d’application de la loi attendus depuis 7 ans. Bien que ce ne soit pas le temps qui ait manqué, L’APSEP et l’ASPMP n’ont pas été consultées en amont. Sans doute parce que nos positions qui consistent à permettre à nos patients d’accéder de la même façon qu’à l’extérieur aux outils disponibles sont bien connues. Un médecin ne peut refuser à son patient de se protéger pour éviter de contracter une maladie virale chronique incurable voire mortelle et éviter de contaminer d’autres usagers. Il s’agit tout simplement de notre responsabilité de soignant.
Nous mettons en ligne des textes, articles de référence sur le sujet et nous vous souhaitons bonne lecture
A très bientôt à tous
Les membres du bureau